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Château de Huillé

Maine et Loire , 2021
  • Patrimoine

Maîtrise d’ouvrageVille de Huillé-Lézigné

Maîtrise d’œuvreLĀNOD | Architecte du Patrimoine + François Benoist Architecte

ÉtudesMission de maîtrise d’œuvre

ProgrammeRestauration Monument historique_Diagnostic patrimonial et paysager

Le Château de Huillé, inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1975, est implanté en surplomb du Loir, à proximité du bourg et de l’église. Cette maison forte, constuite dès le XIIIe siècle, est rattachée à la baronnerie de Châteauneuf, se compose actuellement d’un logis principal de grande dimension (11 x 19 m) et d’un petit logis, avec tourelle d'escalier, entourés de communs et clos de murs.

Du point de vue historique, plusieurs campagnes de travaux se succèdent : à la fin du XIVe - début du XVe siècle, une première campagne conduit à la construction d’une salle haute sous charpente à chevrons formant ferme avec liens courbes et accompagnée d’un cellier voûté. À la fin du XVe siècle vraissemblablement, une deuxième campagne édifie une tour à pans coupés abritant un escalier à vis et couronnée d’un étage carré accessible par une échauguette. Cette tour relie le logis principal au petit logis et intègre des éléments décoratifs gothiques flamboyants, notamment sur la porte d’entrée et sur une ancienne lucarne passante. Au XVIIIe siècle, les nouveaux propriétaires réorganisent le château pour profiter des vues sur le paysage. Les façades sont recomposées, de nouvelles baies sont ouvertes, et lucarnes et corniches ajoutées. À l’intérieur, les salons d’apparat tripartites sont aménagés avec parquet, boiseries et cheminées, et un petit salon d’été de plein pied est créé à l’Ouest. Au XIXe siècle, le château connaît une modernisation avec la création d’une terrasse pour profiter du paysage, dotée de balustrade et la reprise de la façade Sud.

Le projet de restauration est engagé afin de consolider et restaurer le logis principal en respectant les caractéristiques historiques et architecturales : confortation et restauration de la salle haute sous charpente, à chevrons formant ferme à liens courbes, datée par dendrochronologie de la fin du XIVe siècle, nécessitant une dépose/repose ; la restauration de la couverture en ardoise ; la restauration du pignon découvert façade Ouest, avec la restitution des rondelis, grâce à la découverte de vestiges toujours en place, la restauration à l’identique des encadrements des baies en pierre de tuffeau, avec leur menuiserie ainsi que la restauration de l'enduit.